Depuis le lancement de la série RTX 20 en 2018, NVIDIA a révolutionné le marché des cartes graphiques avec des technologies comme le Ray Tracing et son système exclusif de mise à l’échelle, le Deep Learning Super Sampling (DLSS). Bien que sa première version n’ait pas impressionné, DLSS 2 a marqué un tournant, et les mises à jour suivantes ont consolidé cette technologie comme une norme sur le marché des GPU. Maintenant, avec l’arrivée de la série RTX 50, NVIDIA présente DLSS 4, une évolution qui promet de s’améliorer encore davantage grâce au travail continu d’un superordinateur dédié exclusivement à l’entraînement de cette technologie pendant les six dernières années.
DLSS : meilleure qualité avec moins de ressources
DLSS utilise l’intelligence artificielle pour remettre à l’échelle des images de moindre résolution vers une résolution cible, tout en maintenant une qualité visuelle impressionnante et, dans de nombreux cas, améliorant l’expérience par rapport à la résolution native. Cette méthode dépasse des techniques plus traditionnelles comme le rendu en damier (checkerboard rendering), offrant plus de netteté et performance dans les jeux.
Avec chaque génération, DLSS a gagné en qualité et acceptation, poussant les concurrents comme AMD à développer des alternatives telles que FSR. Cependant, NVIDIA continue de diriger grâce à son utilisation de cœurs Tensor spécialisés et son orientation vers l’intelligence artificielle, des éléments clés pour différencier sa technologie.
Le rôle du superordinateur de NVIDIA
Le vice-président de la recherche appliquée en apprentissage profond de NVIDIA, Bryan Catanzaro, a expliqué que le développement de DLSS a été possible grâce à un superordinateur qui fonctionne sans interruption depuis six ans. Ce système, équipé de milliers de GPU avancés, analyse en continu les résultats du modèle d’IA, à la recherche d’erreurs telles que le ghosting, le smearing ou le flou dans les jeux. Lorsque des problèmes sont détectés, les ingénieurs de NVIDIA ajustent les données d’entraînement et reforment le modèle, le soumettant à des tests sur des centaines de titres pour garantir des améliorations en qualité et en performance.
DLSS 4 : un bond générationnel
DLSS 4, qui fera ses débuts avec les GPU RTX 50 le 30 janvier 2025, introduit plusieurs nouveautés notables. Parmi celles-ci, le mode « Transformer », qui promet une meilleure mise à l’échelle même sur des GPU plus anciens, mais avec une légère perte de performance (-5 % FPS). De plus, la nouvelle fonction « Multi Frame Generation », exclusive à la RTX 50, permet de générer plus de cadres par IA, offrant une expérience de jeu encore plus fluide.
Selon NVIDIA, DLSS 4 est capable de « prédire l’avenir », en ajoutant plus d’images par seconde sans augmenter significativement la latence, une affirmation qui crée de grandes attentes parmi les utilisateurs et les experts.
Impact sur le marché et avenir du DLSS
Le travail continu de NVIDIA sur DLSS démontre son engagement en faveur de l’innovation technologique. La combinaison d’un matériel avancé, comme les cœurs Tensor, et l’utilisation intensive de l’intelligence artificielle, lui a permis de rester leader sur le marché des cartes graphiques. Alors qu’AMD travaille sur son FSR 4 basé sur l’IA, NVIDIA continue d’élargir l’écart avec des technologies exclusives et une focalisation sur le développement constant.
DLSS 4 promet non seulement d’améliorer la qualité visuelle dans les jeux, mais aussi d’optimiser la performance, une combinaison qui renforce la position de NVIDIA dans le marché compétitif des GPU. Avec le soutien de son superordinateur dédié et son orientation vers l’apprentissage profond, NVIDIA continue de tracer la voie vers l’avenir des graphiques informatiques.
via : Techspot