Le paysage des télécommunications en France poursuit son évolution dans un environnement de plus en plus tourné vers la fibre optique et le réseau mobile 5G, ce qui est confirmé par les dernières données publiées par l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP).
Malgré un contexte économique en constante mutation, les revenus des opérateurs télécoms continuent de croître, bien que ce développement se fasse à un rythme moins soutenu que ces dernières années. En effet, la hausse des revenus est limitée à 1,5 % sur une année, une cadence modérée par rapport aux taux avoisinant les 2 % enregistrés sur les trois années précédentes. Ce ralentissement est essentiellement attribué au fléchissement de la croissance sur le marché du mobile.
Du côté de l’internet fixe, un jalon majeur a été franchi avec un total de 23,7 millions d’abonnements en fibre optique, qui représentent maintenant 73 % de l’ensemble des abonnements à l’internet à haut et très haut débit, ainsi qu’une impressionnante part de 91 % des abonnements au très haut débit seul. Ces chiffres témoignent de la migration massive des consommateurs vers des solutions de connexion plus rapides et plus fiables.
Quant à la téléphonie mobile, le déploiement de la 5G marque une nouvelle ère de connectivité. Au 30 septembre 2024, plus de 22 millions de cartes SIM sont opérationnelles sur les réseaux de cinquième génération, une preuve tangible de l’adoption rapide de cette technologie par le public et des investissements continus des opérateurs dans l’infrastructure réseau.
Cependant, alors que l’adoption de l’internet mobile haut débit gagne du terrain, l’utilisation des services classiques tels que les SMS et les appels vocaux fixés suit des tendances divergentes. Le volume de la consommation vocale via les réseaux mobiles demeure important, avec 47 milliards de minutes enregistrées au troisième trimestre 2024 – dont 7 % se font en Wi-Fi –, mais les appels émis depuis les réseaux fixes connaissent une baisse continue. Un utilisateur de ligne fixe consomme en moyenne 46 minutes par mois, tandis que la durée mensuelle moyenne des appels mobiles reste relativement stable à peu près 3h30 par carte SIM, sans grands changements depuis neuf ans, exception faite des pics observés pendant la crise sanitaire.
En outre, l’utilisation des SMS est en recul constant, avec une baisse annuelle comprise entre 6 et 10 % sur plus d’un an, signalant un désintérêt croissant pour ce moyen de communication au profit de solutions de messagerie instantanée plus modernes et polyvalentes.
Les données complètes et détaillées peuvent être consultées dans le dernier rapport de l’ARCEP, disponible via leur site internet officiel, donnant ainsi un aperçu précis des tendances et évolutions du marché des communications électroniques en France pour le troisième trimestre de 2024.
Source d’information: Arcep.fr
