Les prochaines élections régionales en Catalogne le 12 mai et les européennes le 9 juin mettent à l’épreuve la cybersécurité de l’Espagne et de l’Union Européenne, dans un contexte où l’inquiétude face à une possible ingérence russe ne cesse de croître. Tout au long de l’histoire, la Russie a démontré une capacité constante à influencer les processus électoraux étrangers, une tendance qui remonte à l’époque de Joseph Staline et qui a évolué avec les technologies numériques.

Selon le Rapport Annuel de Sécurité Nationale de 2023, l’Espagne fait face à une augmentation significative des campagnes de désinformation, attribuées en grande partie à des acteurs étatiques et non étatiques russes. Ces campagnes cherchent à déstabiliser la démocratie en propageant des fausses nouvelles et en polarisant la société, érodant la confiance dans les institutions démocratiques.

Les réseaux sociaux, outils puissants de par leur portée et leur vitesse, sont utilisés pour amplifier ces campagnes de désinformation. Le rapport souligne que les médias officiels chinois et d’autres alliés de la Russie jouent un rôle clé dans le renforcement des narrations prorusses dans le monde hispanophone, tout en critiquant l’ordre international établi. Par ailleurs, lors de célébrations telles que le Jour de l’Hispanité, des réseaux sociaux comme TikTok se sont retrouvés inondés de messages anti-espagnols, souvent amplifiés par des bots, ce qui suggère une coordination soigneusement orchestrée.

Ce panorama présente un cadre complexe pour l’Espagne et l’Union Européenne, qui doivent renforcer leurs défenses numériques et leurs stratégies contre la désinformation pour protéger l’intégrité de leurs prochains scrutins. La situation actuelle exige une vigilance constante et une réponse coordonnée pour contrer ces efforts de déstabilisation et garantir le droit de vote libre et équitable de tous les citoyens.