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Découverte d’abeilles rares freine les plans nucléaires de Meta pour un centre de données IA

Découverte d'abeilles rares freine les plans nucléaires de Meta pour un centre de données IA

Meta, la société mère de Facebook, a été contrainte de mettre en pause ses plans de construction d’un centre de données alimenté par l’énergie nucléaire après la découverte d’une espèce rare d’abeille sur les terrains proposés pour le projet, selon les médias internationaux. Ce centre, prévu pour répondre aux besoins énergétiques croissants des projets d’intelligence artificielle (IA) de l’entreprise, visait à se positionner comme la plus grande installation nucléaire dédiée aux centres de données dans le monde.

Le besoin croissant d’énergie pour alimenter les systèmes d’IA a amené Meta et d’autres grandes entreprises technologiques à envisager des sources d’énergie sans carbone comme le nucléaire, qui peut fournir de l’énergie continue et durable. Cependant, la découverte récente de l’abeille en voie d’extinction a mis un frein inattendu au projet de Meta, retardant ses efforts pour obtenir une source d’énergie stable et sans émissions pour ses opérations technologiques avancées.

Le projet, qui dépendait d’un accord avec une centrale nucléaire qui approvisionnerait le centre de données, a été suspendu en raison de problèmes environnementaux révélés lors d’une réunion de l’entreprise, a rapporté le Financial Times. Bien que le type exact d’abeille trouvé n’ait pas été révélé, aux États-Unis seul le bourdon à tache rousse (rusty patched bumblebee) est protégé par la loi sur les espèces en danger, et sa présence sur le site proposé a compliqué les plans de l’entreprise.

Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a mentionné que la découverte de cette abeille a non seulement soulevé des préoccupations écologiques, mais a également apporté des complexités réglementaires qui ont ralenti le projet. Malgré cette pause, Meta reste intéressée par la recherche d’alternatives durables, y compris la possibilité d’autres projets nucléaires ou d’investissements dans les énergies renouvelables, ce qui lui permettra de continuer à remplir ses engagements environnementaux.

L’industrie technologique mise sur l’énergie nucléaire

Le projet annulé de Meta reflète une tendance croissante dans le secteur technologique : l’intérêt pour l’énergie nucléaire comme source d’énergie durable pour les centres de données. Des entreprises comme Microsoft ont déjà fait des pas dans cette direction, annonçant récemment un accord avec Constellation Energy pour réactiver la centrale nucléaire de Three Mile Island en Pennsylvanie, qui a été fermée en 1979 après un incident. Microsoft prévoit d’acheter de l’énergie de la centrale pendant les 20 prochaines années, et Constellation investira 1,6 milliard de dollars pour sa réactivation.

La croissance de l’IA et la nécessité de réduire les émissions de carbone ont ravivé la conversation autour de l’énergie nucléaire aux États-Unis, une alternative qui, bien que moins populaire que d’autres sources renouvelables, gagne du terrain dans les discussions sur l’avenir énergétique du pays.

La situation de Meta illustre également les défis que les grandes entreprises rencontrent lors de la mise en œuvre de projets d’infrastructure énergétique de cette ampleur. Outre l’investissement considérable et le long processus de planification, le respect des réglementations environnementales et la gestion des impacts potentiels sur la biodiversité sont des facteurs clés qui peuvent influencer le succès ou l’échec des initiatives de ce type.

Alors que la demande d’énergie pour les centres de données continue de croître, Meta et d’autres entreprises exploreront des options durables pour réduire leur empreinte carbone, dans un contexte où la technologie et la préservation de l’environnement ne semblent pas toujours s’aligner sans obstacles.

Source : FT et Fortune