Arcep renforce le service postal pour tous : Garantie d’accessibilité universelle

Après une période de concertation et une analyse approfondie, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a finalement statué sur l’évolution des tarifs des services postaux pour les années à venir. À la suite de travaux entamés au premier semestre 2025 et d’une consultation publique tenue du 15 avril au 13 mai de la même année, l’Arcep a tranché sur la nouvelle grille tarifaire concernant le service universel postal pour la période de 2026 à 2029.

Le régulateur impose un plafonnement de l’augmentation moyenne annuelle des prix à 7,5 % du coût actuel, tout en veillant à ce que la hausse n’excède pas la limite de 10 % en une année. Cette politique de « price cap » fait suite à la précédente qui régissait la période 2024-2025.

Cette décision vient en réponse à la situation financière délicate du service universel postal, confronté à un compte déficitaire et une réduction significative des volumes de courrier. En effet, depuis 2018, on note une baisse annuelle moyenne de 8,8 % du volume de courrier traité. C’est dans ce contexte que La Poste a engagé depuis plusieurs années des efforts de rationalisation et de diminution des coûts pour redresser la barre. Ainsi, l’encadrement des tarifs permettra de limiter le déficit prévisionnel, à condition que l’entreprise postale continue de gérer ses dépenses de manière efficace et d’augmenter sa productivité.

L’Arcep souligne que cette décision reflète un équilibre entre les contraintes économiques de l’entreprise et la protection des consommateurs, notant une tendance à la baisse des dépenses des ménages en matière de services postaux. De plus, le mécanisme adopté inclut une clause de révision à mi-parcours. Cette disposition permettra de réajuster le cap tarifaire si les circonstances envisagées pour la fixation des prix subissaient des changements significatifs.

En complément de cette mesure, l’Arcep a également publié ses conclusions sur l’évaluation du coût net de la mission de service universel postal pour les années 2021, 2022 et 2023. L’analyse de l’autorité vient confirmer que La Poste n’a pas reçu de compensation excessive pour sa mission de service universel durant ces années, clôturant ainsi le dossier avec un constat de bonne gestion lors des exercices précédents.
Source d’information: Arcep.fr

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