Abou Dabi et Dubaï en tête du classement mondial des marchés émergents des centres de données en 2025

L'invisibilité de la maintenance : Le travail en coulisse dans l'hébergement des services

Abu Dhabi et Dubaï se positionnent comme les deux marchés émergents principaux pour les centres de données dans le monde, selon le rapport « Global Data Center Market Comparison 2025 » de la société de conseil Cushman & Wakefield. La publication classe Abu Dhabi en première position et Dubaï en deuxième parmi 97 marchés analysés, mettant en lumière la montée en puissance des Émirats arabes unis (EAU) en tant que nouveau centre mondial d’infrastructure numérique.

Ce classement repose sur 20 variables critiques telles que la disponibilité énergétique, la connectivité en fibre optique, les projets de développement en cours et les prix du foncier. Selon le rapport, ces facteurs illustrent le succès d’une stratégie nationale coordonnée en infrastructure et politiques publiques, conjuguée à une demande croissante de la part des opérateurs internationaux.

Edward Macura, directeur national de Cushman & Wakefield à Dubaï, souligne : « Il existe une corrélation évidente entre une planification d’infrastructure à long terme et la performance actuelle du marché. Abu Dhabi et Dubaï ont créé des conditions favorables au développement, et les opérateurs mondiaux répondent présents. »

Les Émirats arabes unis disposent actuellement de plus de 250 MW de capacité en fonctionnement, avec 500 MW en phase de développement actif. Parmi les projets phares figure Stargate UAE à Abu Dhabi, soutenu par OpenAI, Oracle et Nvidia, qui vise une capacité finale de 5 GW. À Dubaï, la société de télécommunications du et Microsoft construisent un centre hyper-scale évalué à 540 millions de dollars.

Ce mouvement s’accompagne également de l’expansion des services cloud publics, tels qu’AWS, Alibaba et Equinix, actifs dans les deux Émirats, Khazna Data Centers dominant le marché avec plus de 59 % de parts. Par ailleurs, des entreprises comme le groupe Emirates ont entrepris des déménagements vers des installations alimentées à l’énergie solaire, notamment dans le parc solaire Mohammed bin Rashid.

Le secteur des centres de données aux Émirats a été estimé à 1,26 milliard de dollars en 2024, avec des prévisions atteignant 3,33 milliards en 2030, soutenues par la croissance du secteur immobilier commercial et une utilisation intensive des données. Des investissements importants sont en cours, tels que les 25 milliards de dollars d’ADQ et Energy Capital Partners dans l’énergie, ainsi que le projet de 30 milliards de dollars mené par MGX, Microsoft et BlackRock, axé sur l’intelligence artificielle.

Edward Macura souligne aussi : « La décision d’investissement repose non seulement sur le potentiel, mais aussi sur l’historique de réalisation. Les promoteurs respectent leurs délais, les clients pré-réservent, et l’infrastructure est déployée simultanément. Cette cohérence attire le capital institutionnel. »

Le campus Stargate UAE, annoncé en mai 2025, prévoit de livrer son premier gigawatt en 2026, un calendrier accéléré dans le contexte mondial. De même, l’installation de 100 MW de Khazna à Ajman, spécialisée en IA, progresse vers des mises en service par phases en moins de 24 mois.

Dans un climat où la demande en charges de travail liées à l’intelligence artificielle ne cesse de croître et où les contraintes énergétiques reconfigurent les stratégies, les Émirats arabes unis présentent une offre unique : une infrastructure évolutive, des politiques publiques cohérentes et une capacité de mise en œuvre éprouvée.

Pour Edward Macura : « L’intérêt que nous observons n’est pas passager. Opérateurs et investisseurs anticipent des cycles longs. Les Émirats ont atteint un point où ils combinent fiabilité opérationnelle et potentiel de croissance future, ce qui en fait des marchés de référence pour le futur. »

le dernier