TSMC minimise l’impact de la fuite technologique : les experts écartent une fuite grave concernant les puces de 2 nanomètres

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La transparence autour d’une récente incident métallique dans l’industrie des semi-conducteurs suscite l’attention et soulève des questions sur la sécurité technologique à Taiwan. Des employés de TSMC et de Tokyo Electron ont été licenciés après avoir partagé des images liées à la fabrication de puces de pointe, notamment des diagrammes de contrôle et des cartes d’ouvrage, sans que cela ne dévoile de secrets stratégiques ou de technologies sensibles.

Selon des sources proches de TSMC, contactées par DigiTimes, il ne s’agirait pas d’une fuite de propriété intellectuelle critique, mais plutôt de documents opérationnels utilisés pour l’installation d’équipements. La compagnie a confirmé qu’aucune information confidentielle n’a été compromise, tout comme Tokyo Electron, qui a assuré n’avoir identifié aucune fuite sensible.

Cependant, le cas a été élevé au niveau du cadre légal de sécurité nationale à Taiwan, la fiscalité locale enquêtant sur ces employés sous des lois strictes visant à empêcher le transfert de technologies sensibles vers des régions comme la Chine ou Hong Kong. La situation illustre l’importance stratégique du secteur des semi-conducteurs, notamment dans la course aux processus de fabrication de 2 nanomètres, où seulement quelques acteurs mondiaux tels que TSMC, Intel, Samsung, et bientôt Rapidus, disposent de capacités avancées.

Bien que des soupçons se portent sur des rivaux comme Huawei ou SMIC, il faut noter que ces entreprises ne disposent pas encore de la technologie EUV (extrême ultraviolet) nécessaire pour produire à cette échelle, ce qui limite leur accès à un avantage compétitif direct. Quant à Rapidus, le nouvel acteur japonais développé en partenariat avec IBM, ses technologies diffèrent significativement de celles de TSMC.

De son côté, Intel semble hors course pour cette génération de puces, concentrant ses efforts sur la stabilisation de son procédé 18A et envisageant même de limiter son utilisation pour des clients externes.

Un incident mineur a également alimenté la polémique lorsqu’un utilisateur nommé Dr. Kim, ayant affirmé avoir été suspendu puis licencié par TSMC pour sa participation à une enquête, a suscité une attention accrue sur les réseaux sociaux, bien que son lien avec la récente fuite reste non confirmé.

TSMC prévoit de lancer en volume la production de ses puces à 2 nm dès 2025, utilisant la technologie GAAFET à base de nanosheets, pour répondre aux besoins croissants en efficacité énergétique et en densité de transistors, essentiels dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la 5G avancée, et les véhicules autonomes. La fabrication de ces composants se concentre principalement dans les usines de Hsinchu, Taichung et Kaohsiung, qui joueront un rôle clé dans cette étape cruciale de la microélectronique.

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