Le Conseil insulaire de Tenerife a lancé un appel d’offres pour assurer la continuité de la connectivité numérique à l’échelle de l’archipel, même en cas d’urgence ou de coupure électrique. Cette initiative vise à renforcer les systèmes d’alimentation de secours qui approvisionnent les centres techniques responsables de la gestion des câbles sous-marins reliant les Canaries à l’Europe et au reste du monde.
La présidente du Conseil insulaire, Rosa Dávila, a insisté sur l’importance de ne pas laisser une coupure extérieure isoler les îles. La nouvelle procédure concerne l’entretien préventif et correctif des générateurs électriques et des systèmes auxiliaires, tels que les réservoirs de carburant ou les dispositifs de commutation automatique, gérés par Canalink, l’entreprise publique en charge de l’infrastructure de connectivité.
Ce réseau, crucial pour la fourniture de services vitaux tels que le 112, la santé, Internet, la téléphonie et la communication entre administrations, doit continuer à fonctionner sans interruption même en cas de panne électrique. Le contrat, doté d’un budget de 133 000 euros pour une période initiale de deux ans, renouvelable jusqu’à cinq ans, concerne trois lotissements : les centres techniques de Canalink à Güímar, El Goro et Nobel (Gran Canaria), ainsi que les points stratégiques en Péninsule situés à Rota, Conil et Santa Justa (Andalousie).
Le conseiller à l’Innovation, Juan José Martínez, a souligné que ce réseau « silencieux mais essentiel » permet de garantir la continuité même lors de coupures majeures. Créé par le Conseil insulaire dans le cadre du projet ALiXCanarias, Canalink gère une infrastructure qui connecte la région à l’Europe, à l’Afrique et aux Amériques, avec plus de 35 000 kilomètres de fibre optique desservant plus de 20 pays.
Suite à la coupure du 28 avril dernier, qui a affecté plusieurs services clés dans les Canaries, cette démarche de résilience technologique a été accélérée. « Nous investissons dans la résilience pour que, quoi qu’il arrive à l’extérieur, les Canaries restent connectées, opérationnelles et protégées », a affirmé Martínez.
Ce projet témoigne de l’engagement du Conseil insulaire en faveur d’une infrastructure numérique solide et autonome, capable de faire face aux imprévus techniques ainsi qu’aux risques géopolitiques et climatiques. Dans un monde où la connectivité devient aussi essentielle que l’électricité ou l’eau, renforcer le réseau local constitue une étape cruciale pour assurer l’avenir de l’archipel.
