Téléfonica appelle l’Union européenne à durcir la loi antipiratage et désigne Cloudflare, les VPN et les nouvelles technologies comme des obstacles au blocage efficace des contenus.

Téléfonica appelle l'Union européenne à durcir la loi antipiratage et désigne Cloudflare, les VPN et les nouvelles technologies comme des obstacles au blocage efficace des contenus.

Titre : Telefónica appelle l’Union européenne à des mesures fermes contre la piraterie numérique

Telefónica, l’opérateur espagnol, a demandé à la Commission Européenne de renforcer sa législation sur la piraterie numérique, en particulier pour la diffusion en direct d’événements sportifs. Lors d’une récente contribution à la consultation concernant la protection des contenus en ligne, la société déplore que les mesures actuelles, basées sur le volontariat, soient insuffisantes. Elle prône l’adoption d’un règlement européen contraignant, apte à relever les défis technologiques et juridiques du nouvel écosystème numérique.

La lutte contre la piraterie au cœur des préoccupations

Selon les données avancées par Telefónica, près de 46 % des internautes européens accèdent à des contenus audiovisuels piratés, en particulier dans le domaine sportif. Ce chiffre demeure élevé, malgré l’entrée en vigueur de la Digital Services Act (DSA) et des recommandations européennes pour une suppression rapide des contenus illégaux. La société estime que la nature optionnelle et les limitations des réglementations actuelles sont désormais obsolètes face à la sophistication croissante des méthodes de piraterie.

Telefónica souligne également que les outils traditionnels de blocage d’IP, utilisés en Espagne pour des matchs de football par décision de justice, perdent de leur efficacité face à des technologies modernes telles que les DNS publics et les réseaux VPN, rendant difficile la surveillance et le filtrage du trafic.

Cloudflare accusé de bloquer les efforts anti-piraterie

Dans son document adressé à Bruxelles, Telefónica critique sévèrement Cloudflare et d’autres intermédiaires technologiques, les accusant de ne pas respecter les ordres de blocage et de protéger des plateformes de piraterie. L’opérateur préconise le développement de mécanismes automatisés de "trusted flaggers" pour permettre la suppression quasi instantanée des contenus illégaux.

Propositions pour un cadre législatif européen

Telefónica propose plusieurs mesures à la Commission Européenne pour renforcer la protection des contenus numériques :

  1. Obligations légales pour tous les intermédiaires d’internet afin d’assurer une suppression rapide et effective des retransmissions illégales, dans un délai de 30 minutes après notification.
  2. Extension du champ d’application législatif pour inclure toute plateforme ou service facilitant la piraterie.
  3. Renforcement des sanctions pour garantir que les amendes soient dissuasives.
  4. Promotion de la coopération technique entre opérateurs, détenteurs de droits et autorités, avec des outils automatisés pour la détection et la suppression de contenus.
  5. Création d’un cadre législatif européen harmonisé pour renforcer la DSA existante.

Un défi européen nécessitant une réponse coordonnée

Telefónica souligne que la diversité des stratégies nationales nuit à l’efficacité des efforts anti-piraterie. Une approche paneuropéenne est essentielle pour protéger l’industrie audiovisuelle et la propriété intellectuelle. Dans son rapport final, l’entreprise avertit que la piraterie en ligne continue d’évoluer au rythme de l’innovation technologique, rendant indispensable une réponse légale adaptée pour assurer l’avenir du secteur audiovisuel européen.

Source : Noticias Redes Sociales et Banda Ancha

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