La diffusion des équipements numériques poursuit son essor dans la population française. Selon une étude annuelle réalisée par le CREDOC en 2024, l’Arcep, le Conseil général de l’économie, l’Arcom et l’ANCT ont révélé que 98 % des individus âgés de 12 ans et plus disposent d’un téléphone mobile. Cette adoption en hausse est marquée par la prédominance du smartphone, avec un taux d’équipement de 91 %, suivi de près par les ordinateurs à 89 %. Parallèlement, les enceintes connectées connaissent une augmentation de 4 points pour atteindre 33 %, un usage qui surpasse désormais celui du téléphone fixe.
L’étude révèle également une avancée notable dans l’accès à la fibre optique, privilégiée par 75 % des personnes disposant d’une connexion fixe à internet, contre une préférence pour le cuivre il y a quatre ans. Ce changement s’accentue surtout dans les communes de moins de 20 000 habitants, où le taux d’abonnement à la fibre s’élève à 69 %.
L’impact du Digital Markets Act (DMA), entré en vigueur en mars 2024, se fait sentir. Ce règlement européen, conçu pour libéraliser les marchés numériques, contraint notamment les systèmes d’exploitation à renoncer à l’imposition de logiciels par défaut. Quatre mois plus tard, près d’un tiers des utilisateurs de smartphones ont déjà été invités à choisir un autre navigateur mobile, témoignant de la mise en application concrète de cette nouvelle réglementation.
L’utilisation des écrans interpelle cependant : environ trois quarts des sondés déclarent passer plus de deux heures quotidiennes devant les écrans pour leur usage personnel, avec un temps moyen d’environ quatre heures par jour. Une proportion alarmante, puisque 42 % jugent ce temps excessif, incluant 19 % le trouvant même beaucoup trop élevé. Les 18-24 ans sont particulièrement concernés, avec 61 % de ceux dépassant trois heures d’écran par jour qui considèrent ce comportement comme disproportionné.
L’étude pointe aussi un écart significatif entre la quantité de données incluses dans les forfaits mobiles et leur utilisation réelle. Malgré une croissance de l’utilisation de données mobiles, celle-ci reste modérée comparée aux années précédentes.
Concernant les pratiques de consommation de smartphones, bien que l’on note un allongement de la durée de détention, avec plus d’un quart de la population les conservant plus de trois ans, le réemploi reste encore marginale. La majorité des smartphones étant achetés neufs.
Enfin, une mesure instaurée depuis janvier 2022 informe les utilisateurs sur l’empreinte carbone liée à leur consommation de données. Cependant, seulement 40 % des utilisateurs en ont connaissance, et parmi eux, un tiers seulement se dit encouragé à limiter leur consommation de données en raison de cette information.
Ces résultats illustrent le dynamisme du secteur numérique en matière d’équipement, tout en soulignant des enjeux cruciaux liés aux pratiques de consommation, à l’impact environnemental et aux défis réglementaires à relever pour un univers digital plus responsable et inclusif.
Source d’information: Arcep.fr
