SoftBank accélère vers l’infrastructure numérique du futur avec un mégaprojet à Hokkaido

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SoftBank inaugure un nouveau centre de données durable à Hokkaido, essentiel pour sa stratégie en intelligence artificielle et en informatique quantique

La société japonaise SoftBank a franchi une étape décisive dans sa feuille de route technologique ambitieuse en lançant la construction d’un nouveau centre de données à Tomakomai, sur l’île de Hokkaido. Avec un investissement initial d’environ 455 millions de dollars (65 milliards de yens), ce centre fait partie du plan stratégique de l’entreprise pour établir ce qu’elle appelle l’«Infrastructure Sociale de Prochaine Génération », une infrastructure distribuée et durable qui servira de fondement à l’intelligence artificielle, à l’informatique quantique et au développement de villes intelligentes.

Ce nouveau centre de données, inscrit dans le réseau « Brain DataCenter », jouera un rôle clé en tant que nœud de traitement pour les futures applications d’intelligence artificielle générative, de robotique avancée et de systèmes connectés de véhicules autonomes. SoftBank prévoit de débuter les opérations en 2026 avec une capacité initiale de 50 MW, et le projet envisage une évolutivité pouvant atteindre jusqu’à 300 MW, voire jusqu’à 1 GW à long terme, grâce à des terrains stratégiquement acquis dans la région.

Un modèle énergétique durable et décentralisé

L’un des principaux objectifs du centre de données de Hokkaido réside dans son autonomie énergétique fondée sur des énergies renouvelables locales, en faisant un exemple de « production et consommation locale » dans le secteur technologique. Cette approche contribue non seulement à réduire l’empreinte carbone de l’infrastructure, mais aussi à assurer une plus grande résilience face aux interruptions d’approvisionnement.

Ce design écologique et décentralisé s’inscrit dans la stratégie « xIPF » (infrastructure informatique super distribuée) de SoftBank, permettant d’exploiter des centres de données situés dans différentes régions comme s’il s’agissait d’une seule installation, garantissant ainsi la continuité des opérations et une prévention accrue des catastrophes.

IA, informatique quantique et réseaux optiques : le coeur technologique

Le centre sera également équipé de puissants systèmes de calcul pour l’IA, notamment des GPU de dernière génération de NVIDIA (A100, H100 et B200), ainsi que du développement d’une plateforme collaborative entre supercalculateurs et ordinateurs quantiques. SoftBank collabore à cet effet avec l’institut de recherche RIKEN, avec le soutien du ministère japonais de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) et de NEDO.

Par ailleurs, le déploiement national du « réseau totalement optique » de SoftBank, qui réduit la consommation d’énergie des transmissions de données jusqu’à 90%, a été achevé, en vue de soutenir des applications futures comme le 6G et les villes intelligentes.

Un modèle linguistique japonais pour une indépendance technologique

Le projet s’aligne également avec le développement du premier modèle de langage à grande échelle (LLM) axé sur la langue japonaise, développé par la filiale SB Intuitions Corp. Ce modèle, avec 390 milliards de paramètres et des aspirations d’atteindre le billion, vise à offrir un système adapté aux spécificités linguistiques et culturelles japonaises, essentiel pour des secteurs tels que la finance, le droit ou la santé. Son infrastructure compute IA — atteignant 25,7 exaFLOPS — place déjà SoftBank parmi les leaders technologiques en Asie.

Le LLM sera proposé sous des modèles PaaS, SaaS et IaaS, avec des solutions personnalisées pour les entreprises, incluant des centres de services automatisés, des assistants conversationnels et des plateformes intelligentes d’analyse de données.

Un projet avec une ambition nationale

En plus de soutenir les propres services de SoftBank, le centre de données sera accessible aux universités, instituts de recherche et entreprises, renforçant ainsi l’écosystème technologique japonais avec une infrastructure de pointe qui contribuera à réduire le déficit technologique du pays et encouragera l’innovation locale.

Comme l’a souligné Junichi Miyakawa, CEO de SoftBank, lors de la cérémonie de lancement des travaux : « Nous voulons que ce centre soit le point de départ pour un nouveau Hokkaido, en menant le développement de l’IA la plus avancée depuis le Japon ».

Pour plus d’informations, consultez les sources : SoftBank, Nikkei et DCD.

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