SOCFortress renforce Wazuh avec un ensemble avancé de règles de détection pour un SOC plus efficace

SOCFortress renforce Wazuh avec un ensemble avancé de règles de détection pour un SOC plus efficace

La détection précoce des menaces représente l’un des défis majeurs pour tout Centre Opérationnel de Sécurité (SOC). Des outils tels que Wazuh, plateforme open source dédiée à la sécurité et à la surveillance, ont gagné en popularité en raison de leur capacité à agir comme agent EDR et moteur de corrélation d’événements. Toutefois, de nombreux analystes conviennent que leurs règles par défaut, bien qu’étant un point de départ solide, peuvent s’avérer limitées dans des environnements nécessitant des configurations avancées.

C’est dans ce contexte qu’émerge l’initiative SOCFortress, un projet communautaire proposant un référentiel de règles de détection enrichies et d’intégrations supplémentaires. Son objectif est d’étendre les capacités de Wazuh et d’offrir une couverture plus large face aux menaces réelles.


Un référentiel ouvert en constante évolution

Disponible sur GitHub sous le nom Wazuh-Rules, le projet vise à fournir à la communauté un ensemble de règles plus descriptives, précises et actualisées, en exploitant des intégrations avec diverses sources et technologies de sécurité.

Les membres de SOCFortress expliquent que leur motivation provient du besoin de partager la connaissance :

“La cybersécurité est suffisamment complexe ; nous croyons que tout le monde devrait avoir accès à un ensemble robuste et en expansion de règles de détection”, déclarent-ils dans leur présentation.

Contrairement aux règles de base de Wazuh, ce référentiel intègre des sources d’intelligence sur les menaces, des EDR commerciaux et des outils d’analyse forensique et réseau, ce qui en fait un complément de grande valeur pour les analystes en sécurité.


Règles et intégrations supportées

Parmi les plus importantes, le référentiel de SOCFortress inclut des détections et des connecteurs pour :

  • Sysmon sur Windows et Linux.
  • Office365 et Microsoft Defender pour la surveillance dans le cloud.
  • Sophos et F-Secure, étendant la corrélation avec EDR et antivirus.
  • MISP (Malware Information Sharing Platform) et Osquery pour l’intelligence des menaces et les audits.
  • Yara et Suricata, essentiels pour l’analyse de malwares et le trafic réseau.
  • Packetbeat et Falco, orientés vers les environnements containerisés.
  • ModSecurity (WAF) pour le trafic web.
  • CrowdStrike et AlienVault comme EDRs et SIEM complémentaires.
  • Domain Stats et Snyk, pour la gestion des vulnérabilités.
  • Autoruns, Sigcheck et la surveillance avancée de PowerShell sur les endpoints.
  • Tessian (en développement), spécialisé dans la sécurité des courriels.

La liste continue de s’étoffer grâce à la collaboration communautaire, qui peut proposer de nouvelles intégrations, contribuer par des scripts ou améliorer des règles existantes.


Installation et précautions

L’implémentation de ces règles est simple : il suffit d’exécuter un script sur le Wazuh Manager (version 4.x). Toutefois, SOCFortress met en garde contre un point critique : les identifiants des règles peuvent se chevaucher avec ceux des règles personnalisées déjà en place, ce qui pourrait entraîner des dysfonctionnements du service.

Il est donc recommandé de toujours faire une sauvegarde des règles existantes avant toute installation et de vérifier l’absence de conflits au niveau des IDs.

Le processus résumé est le suivant :

  1. Télécharger le script wazuh_socfortress_rules.sh.
  2. Le lancer avec les droits root sur le serveur du Wazuh Manager.
  3. Vérifier qu’aucun conflit d’IDs n’existe et que le service démarre correctement.

Une plus-value pour les SOC

La démarche de SOCFortress renforce l’idée que la sécurité est plus efficace lorsqu’elle se construit en communauté. En intégrant des règles basées sur l’intelligence des menaces, une corrélation avec d’autres EDR et des détections avancées pour les environnements cloud et containers, cette initiative étend la portée de Wazuh et en fait une option encore plus compétitive face à des SIEMs commerciaux.

De plus, en étant un projet ouvert, elle encourage la transparence, la collaboration et offre la possibilité à chaque organisation d’adapter ces règles à ses propres menaces spécifiques.


Vers l’avenir

Le roadmap du projet est ouvert : les utilisateurs peuvent proposer des intégrations, partager leurs scripts et participer activement à l’évolution du référentiel. Cette philosophie collaborative s’aligne avec la nature open source de Wazuh et reflète une tendance croissante en cybersécurité : la coopération plutôt que l’isolement.

Grâce à des initiatives comme celle-ci, les PME, souvent dépourvues de ressources pour déployer des SIEM de haut niveau, peuvent renforcer leurs capacités de défense sans coûts supplémentaires.


Conclusion

Le projet Advanced Wazuh Detection Rules de SOCFortress illustre comment la communauté peut enrichir et renforcer des outils open source largement utilisés. Pour les équipes de sécurité, c’est une opportunité d’élever leur niveau de détection sans dépendre de modules coûteux ou de solutions propriétaires.

Dans un contexte où les menaces évoluent en permanence, ce type d’initiatives devient un allié essentiel pour les SOC modernes, prouvant que la collaboration est l’une des armes les plus efficaces dans la lutte contre la cybercriminalité.


Questions fréquentes (FAQ)

1. Quelle version de Wazuh faut-il pour utiliser ces règles ?
Il est nécessaire d’avoir Wazuh Manager 4.x ou supérieur pour assurer la compatibilité.

2. Puis-je combiner ces règles avec mes règles personnalisées Wazuh ?
Oui, mais il est crucial de vérifier les IDs pour éviter toute duplication susceptible d’interrompre le service.

3. Ces règles remplacent-elles celles officielles de Wazuh ?
Non. Il s’agit d’un complément destiné à étendre les fonctionnalités, notamment pour les intégrations externes.

4. Comment puis-je contribuer au projet ?
Vous pouvez le faire via des pull requests sur GitHub en proposant de nouvelles règles ou intégrations, ou en signalant des améliorations via des issues étiquetées “enhancement”.

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