Dans un revirement inattendu dans les relations technologiques tendues entre les États-Unis et la Chine, NVIDIA a annoncé la relance prochaine de ses ventes de la GPU H20 sur le marché chinois. Après des discussions approfondies avec des responsables américains de haut niveau, y compris une rencontre clé entre le PDG de l’entreprise, Jensen Huang, et l’ancien président Donald Trump à la Maison Blanche, la société a confirmé avoir déposé une demande officielle pour reprendre la commercialisation de cette puce, conçue pour respecter les restrictions d’exportation américaines.
NVIDIA a indiqué que les autorités américaines lui ont assuré qu’elle recevrait bientôt l’autorisation nécessaire, permettant ainsi la reprise des envois « dans un avenir proche ». Cette décision constitue un soulagement majeur pour la société, qui avait dû provisionner jusqu’à 5,1 milliards d’euros lors de son premier trimestre fiscal 2026, terminé le 27 avril, en raison des restrictions imposées sur l’exportation de sa puce H20 vers la Chine.
Par ailleurs, la société a annoncé le lancement d’une nouvelle GPU, la RTX PRO, spécialement conçue pour le marché chinois. Cette version, destinée à répondre aux exigences réglementaires en vigueur, est présentée comme idéale pour les applications d’êtres numériques d’intelligence artificielle dans les usines intelligentes et la logistique.
Ce développement témoigne de la volonté de NVIDIA de poursuivre ses activités en Chine malgré les restrictions de plus en plus strictes du gouvernement américain, notamment dans le domaine de l’intelligence artificielle et du traitement de données à haute performance. Lors d’une conférence à Washington, Jensen Huang a souligné l’importance de maintenir la croissance technologique portée par les États-Unis, insistant sur le rôle central des modèles de base et de la recherche open source dans l’innovation en intelligence artificielle. Selon lui, l’Amérique doit continuer à attirer ces avancées pour renforcer sa position dominante.
Cette décision marque également un tournant géopolitique dans la guerre technologique entre Washington et Pékin, offrant à NVIDIA une nouvelle occasion de capitaliser sur ses stratégies de conception de puces adaptées à des réglementations strictes. Le retour des chips H20 sur le marché chinois pourrait ainsi représenter une ouverture, même temporaire, dans un contexte de sanctions et de contrôles d’exportation qui ont longtemps freiné la croissance du secteur.
En définitive, cette avancée pourrait redéfinir le paysage de la compétition technologique mondiale et renforcer le rôle de NVIDIA, tout en illustrant la complexité des enjeux commerciaux et géopolitiques entre ces deux puissances majeures.