NVIDIA a une fois de plus marqué une journée historique sur Wall Street. La société dirigée par Jensen Huang a annoncé ses résultats pour le deuxième trimestre fiscal de 2026 (clôturé le 27 juillet 2025), confirmant ainsi son rôle central dans la course mondiale à l’intelligence artificielle.

Les revenus s’élèvent à 46,743 milliards de dollars, en hausse de 6 % par rapport au trimestre précédent et de 56 % en glissement annuel. Le bénéfice net a atteint 26,422 milliards de dollars, en progression de 41 % par rapport au premier trimestre et de 59 % comparé à l’année précédente.

Le segment des centres de données continue d’être le principal moteur de croissance avec la nouvelle architecture Blackwell, qui s’est déjà imposée comme la référence dans le secteur.

Analyse financière du trimestre

• Revenu total : 46,743 milliards de dollars (+6 % trimestre / +56 % année)
• Revenu du centre de données : 41,1 milliards de dollars (+5 % trimestre / +56 % année)
• Bénéfice net GAAP : 26,422 milliards de dollars (+41 % trimestre / +59 % année)
• Bénéfice par action GAAP : 1,08 $ (+42 % trimestre / +61 % année)
• Marge brute GAAP : 72,4 %, qui aurait été de 72,3 % sans la libération de 180 millions de dollars d’inventaire réservé pour des GPU H20 initialement conçus pour la Chine, mais bloqués par les restrictions américaines.

Blackwell : le moteur de la nouvelle ère de NVIDIA

« Blackwell est la plateforme d’IA que le monde attendait », a déclaré Jensen Huang, faisant référence au nouveau processeur qui révolutionne la calcul à grande échelle. La production du Blackwell Ultra est déjà à plein régime avec une demande « exceptionnelle ». Parmi les premiers clients figurent Disney, Foxconn, Hitachi, Hyundai, Lilly, SAP et TSMC.

NVIDIA collabore également avec plusieurs gouvernements européens — France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni — pour créer la première cloud industrielle d’IA en Europe, ainsi que pour des projets de supercalcul en États-Unis, au Japon et en Allemagne, tels que JUPITER ou FugakuNEXT.

De plus, l’entreprise a présenté NVFP4, un nouveau format 4 bits destiné à transformer l’inférence de modèles linguistiques massifs, en réduisant latence et consommation énergétique.

Croissance dans le jeu vidéo, la visualisation professionnelle et l’automobile

Bien que près de 90 % des revenus proviennent des centres de données, d’autres divisions enregistrent également une croissance notable :

• Gaming : 4,3 milliards de dollars (+14 % trimestre / +49 % année), avec la GeForce RTX 5060 Blackwell qui est devenue la GPU de sa catégorie la plus rapidement adoptée.
• Visualisation professionnelle : 601 millions de dollars (+18 % trimestre / +32 % année), grâce aux nouvelles GPUs RTX PRO 4000 SFF et RTX PRO 2000 Blackwell.
• Automobile et robotique : 586 millions de dollars (+3 % trimestre / +69 % année), avec le lancement de la plateforme DRIVE AV et des modules Jetson AGX Thor pour alimenter des millions de robots dans les usines et les environnements autonomes.

Recompra d’actions et dividendes

NVIDIA a redistribué 24,3 milliards de dollars à ses actionnaires au premier semestre, via des rachats et des dividendes. Au terme du trimestre, 14,7 milliards de dollars restent à déployer, et le conseil d’administration a approuvé 60 milliards de dollars additionnels pour de futures rachats sans date limite précise.

Un dividende de 0,01 $ par action sera versé le 2 octobre 2025.

Perspectives pour le troisième trimestre

Pour le troisième trimestre fiscal de 2026, NVIDIA prévoit :

• Revenus : environ 54 milliards de dollars (+/- 2 %)
• Marge brute GAAP : 73,3 %
• Marge brute non-GAAP : 73,5 %
• Dépenses opérationnelles GAAP : 5,9 milliards de dollars
• Dépenses opérationnelles non-GAAP : 4,2 milliards de dollars
• Taux d’imposition : 16,5 %

Si ces prévisions se réalisent, NVIDIA pourrait dépasser 100 milliards de dollars de revenus cumulés en seulement six mois, une performance sans précédent dans l’histoire de l’industrie des semi-conducteurs.

Contexte géopolitique et implications pour la Chine

Une attention particulière a été portée au fait que, durant ce trimestre, aucune vente de GPU H20 n’a été effectuée à des clients chinois, conformément aux restrictions américaines. NVIDIA a néanmoins réussi à repositionner ses stocks sur d’autres marchés, illustrant sa capacité à absorber ce type de contraintes sans compromettre ses résultats records.

La Chine poursuit toutefois le développement de ses propres architectures, comme RISC-V, et d’accélérateurs locaux, ce qui pourrait intensifier la compétition dans un avenir proche.

Une entreprise qui redéfinit le secteur

NVIDIA ne se résume pas à la fabrication de puces ; elle est devenue le centre névralgique de la transformation digitale mondiale. De la supercalcul quantique à l’IA générative, du cloud gaming à la robotique, ses innovations touchent tous les domaines de la technologie.

Le défi à venir sera de maintenir cette position de leader face à un environnement marqué par des limitations énergétiques, une pression réglementaire accrue, et une concurrence de plus en plus agressive de la part d’acteurs comme AMD, Google ou des nouveaux rival chinois.

Questions fréquentes

1. Quelle est la principale source de croissance de NVIDIA ?
   La demande en GPU pour les centres de données et l’IA, soutenue par l’architecture Blackwell.

2. Quel impact ont les restrictions sur la Chine ?
   À court terme, NVIDIA a su repositionner ses stocks et préserver ses marges. À moyen terme, les tensions géopolitiques représentent un risque structurel.

3. Quelles sont les perspectives pour le prochain trimestre ?
   L’entreprise anticipe dépasser 54 milliards de dollars de revenus avec une marge brute supérieure à 73 %, poursuivant une année record.

4. Le gaming reste-t-il stratégique pour NVIDIA ?
   Oui, bien qu’il représente une part moindre des revenus, le secteur continue de croître fortement grâce à l’adoption des GPU Blackwell et des technologies comme DLSS 4.

5. Pourquoi NVIDIA est souvent considérée comme le « fournisseur indispensable » de l’IA ?
   Parce qu’elle domine tant en hardware (GPUs Blackwell, NVLink, DGX Cloud) qu’en software (CUDA, Omniverse, NVIDIA AI Enterprise), créant un écosystème difficile à concurrencer.

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