NVIDIA, un des géants du secteur technologique américain, a annoncé qu’elle utilise désormais 100 % d’énergie renouvelable dans tous ses bureaux et centres de données sous son contrôle opérationnel. Cette étape importante a été franchie lors de l’exercice fiscal 2025, marquant l’atteinte d’un objectif fixé par l’entreprise en 2023, qui consistait à ne s’approvisionner qu’en électricité verte d’ici 2025.
Selon leur rapport de durabilité le plus récent, NVIDIA a consommé un total de 821.200 MWh d’énergie entre autres sources. Parmi celles-ci, 779.316 MWh provenaient de sources renouvelables achetées, et 818 MWh ont été générés par leurs propres installations solaires. Le reste, soit 41.066 MWh, a été fourni par des combustibles fossiles.
« Au cours de l’année fiscale 2025, nous avons porté à 100 % l’utilisation d’électricité renouvelable dans nos sites, réalisant ainsi notre objectif, » a déclaré la société. Cette énergie verte provient de tarifs verts, de certificats d’attributs énergétiques (EAC) et de contrats d’achat d’énergie (PPA), en plus de la production sur place.
Malgré ce succès dans l’usage d’énergie propre, le rapport met en lumière une réalité plus nuancée. Alors que les émissions de gaz à effet de serre (GES) de portée 2, liées à l’électricité achetée, ont été réduites à zéro, celles de la portée 1, correspondant aux émissions directes provenant de sources contrôlées par NVIDIA, ont légèrement augmenté, passant de 11.896 à 12.952 tonnes métriques de CO₂e.
Plus inquiétant encore est la tendance observée pour les émissions de la portée 3, qui englobent celles associées à la chaîne de valeur de l’entreprise. Elles ont bondi de 3,5 millions à 6,9 millions de tonnes métriques de CO₂e en un an, principalement en raison de l’augmentation dans la catégorie des « biens et services achetés », qui a augmenté de 2,8 millions de tonnes.
Concernant la gestion de l’eau et le recyclage technologique, NVIDIA a adopté des systèmes de refroidissement liquide en circuit fermé dans ses centres de données pour réduire la consommation d’eau, évitant ainsi la réfrigération par évaporation. Sur le plan des déchets, 335 tonnes de déchets électroniques ont été recyclées en 2025, contre 58 tonnes l’année précédente. Cependant, la consommation d’eau a aussi augmenté, passant de 382.636 m³ à 409.814 m³, avec un usage direct atteignant 141.772 m³.
La société n’a pas encore fixé de date pour atteindre la neutralité carbone totale, bien qu’elle progresse dans ses efforts de durabilité énergétique et de gestion des déchets. D’autres acteurs, comme Amazon, ont annoncé des initiatives similaires, mais souvent critiquées sur la qualité et la crédibilité des compensations effectuées.
NVIDIA reste prudente, déclarant : « Nous explorons des options supplémentaires pour accroître notre approvisionnement en énergie renouvelable à mesure que notre empreinte mondiale s’élargit. » Ce qui indique que, malgré des avancées notables, le chemin vers une durabilité totale reste encore en construction.
Face à la croissance de l’intelligence artificielle et à l’augmentation globale de la consommation énergétique des grands centres de données, les actions de NVIDIA orientent la voie que d’autres géants du secteur devront suivre pour préserver leur légitimité environnementale dans un contexte de plus en plus exigeant.
