Le projet le plus ambitieux de NVIDIA basé sur ARM est désormais en fonctionnement sous Windows, mais ses performances actuelles montrent qu’il reste encore loin d’être pleinement mature.
Le futur SoC N1X de NVIDIA a de nouveau été divulgué, cette fois via la base de données du benchmark FurMark, offrant pour la première fois un aperçu de ses performances native sous Windows 11. Bien que ces résultats ne soient pas particulièrement impressionnants à première vue, leur réalisation sous Windows constitue une étape importante dans le développement du chip.
Identifié sous le nom de code « JMJWOA », le N1X a obtenu 4 286 points lors d’un test de stress en résolution 720p, avec une moyenne de 71 images par seconde. Ce score est inférieur à celui de certaines cartes RTX 2060, malgré la présence de 6 144 cœurs CUDA sur le N1X, surpassant même la future RTX 5070.
Ce manque apparent de puissance s’explique toutefois par le fait qu’il s’agit clairement d’un prototype d’ingénierie précoce. Le chip n’est ni optimisé ni finalisé, avec une commercialisation prévue pour 2026. La preuve a été réalisée avec une limite thermique de 120 W et avec des pilotes préliminaires (version 590.22), toujours en transition depuis d’anciennes architectures telles que Kepler et Maxwell.
Il est important de rappeler que FurMark n’est pas un benchmark classique, mais un outil de stress extrême. Ce type de test limite souvent les performances dues à la gestion thermique et énergétique, surtout dans un matériel encore en développement. Dans cette configuration, le N1X ne fonctionnait qu’à 63 % de sa capacité, avec une température de 59 °C, ce qui indique des restrictions dues au firmware, au BIOS ou aux pilotes en développement.
Le détail le plus significatif est que le N1X tourne nativement sous Windows 11, suggérant qu NVIDIA valide déjà le fonctionnement du système sur des architectures x86 et ARM, une étape cruciale pour la compatibilité logicielle future.
Il semble que le N1X ne soit pas destiné principalement au gaming. Les précédentes fuites laissent penser qu’il s’agit d’une version réduite du chip GB10, orientée vers l’intelligence artificielle et les stations de travail professionnelles. Son architecture ARM marque une orientation stratégique pour NVIDIA dans de nouveaux marchés, face à des concurrents comme Apple Silicon, AMD Instinct ou Qualcomm.
Il reste encore une année avant le lancement officiel du N1X, et cette fuite doit être vue comme une étape dans son processus d’évolution technologique, plutôt qu’un verdict définitif sur ses performances. La gestion des pilotes, l’efficacité énergétique et la compatibilité Windows évolueront considérablement d’ici sa sortie.
Avec ce nouveau SoC, NVIDIA tente d’imposer sa proposition ARM la plus ambitieuse à ce jour, afin de concurrencer dans des segments clés du calcul haute performance, de l’IA et des environnements professionnels. Si le chemin est encore long, cette première étape montre que la feuille de route est sur la bonne voie.
source : tomshardware
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