Lors du sommet Connected Africa 2025, qui s’est tenu sous le thème « Le voyage numérique : de la vision à la réalité », les dirigeants du continent ont partagé un constat commun : si l’Afrique a réalisé des progrès significatifs dans la connectivité digitale au cours de la dernière décennie, la transformation numérique reste encore inégale et partielle.
Selon Adam Lane, vice-président adjoint du Département des affaires gouvernementales chez Huawei au Kenya, l’expansion des réseaux 4G et 5G a permis d’apporter un accès à Internet à haute vitesse à des millions de personnes, tandis que les infrastructures en fibre optique se développent rapidement, illustré par la célèbre autoroute numérique du Kenya. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour garantir un accès fiable, rapide et universel.
Un des messages clés du sommet est que la transformation digitale ne progresse pas de manière homogène dans tous les secteurs. Si le secteur financier, notamment grâce aux plateformes FinTech, montre la voie avec des services sécurisés et efficaces, d’autres secteurs comme la santé ou les petites et moyennes entreprises commencent à faire des avancées importantes grâce à des technologies accessibles et des réseaux à haut débit.
Au Kenya, par exemple, Huawei collabore avec des institutions médicales en déployant des plateformes cloud sécurisées, des systèmes d’alimentation de secours et des outils d’analyse avancée des données pour améliorer la prise de décision clinique.
Il apparaît clairement lors du sommet que le cloud computing est désormais un élément incontournable pour le développement économique du continent. Les start-ups, les administrations et le secteur privé adoptent massivement le cloud, motivés par sa scalabilité, sa flexibilité et sa rentabilité, leur permettant d’accéder à des technologies avancées telles que l’intelligence artificielle et le Big Data sans investissements initiaux démesurés.
La nouvelle politique de cloud du gouvernement kenyan constitue une étape clé vers une adoption plus large de ces solutions, renforçant l’engagement du pays en faveur d’une transformation numérique inclusive.
L’importance de la collaboration a également été soulignée : « La transformation digitale en Afrique doit se faire collectivement. La véritable innovation naît des partenariats entre gouvernements, fournisseurs technologiques et communautés locales », a déclaré Adam Lane. Un exemple concret est la collaboration entre Huawei et le comté de Kakamega pour déployer de la fibre optique, apportant la connectivité à des hôpitaux et centres techniques.
Par ailleurs, le plan national kenyan visant à créer 1 450 centres numériques, dont plus de 300 sont déjà opérationnels, avec 200 autres en construction, sert de modèle à suivre pour d’autres régions africaines.
Enfin, le défi majeur est maintenant d’accélérer la cadence tout en assurant que la digitalisation ne laisse personne de côté. La période de l’intelligence artificielle a débuté, mais son vrai potentiel ne pourra s’épanouir en Afrique que si des infrastructures solides de connectivité, de cloud et de formation digitale sont établies massivement. Huawei réaffirme son engagement à agir comme un partenaire actif dans ce processus en soutenant de nombreux acteurs locaux et en promouvant des initiatives pour rendre l’avenir numérique du continent plus inclusif et durable.
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