La mémoire DDR4, lancée en 2014 en tant que successeur de la DDR3, continuera à être produite au moins jusqu’en 2026. Bien que la norme DDR5 soit désormais la référence dans les ordinateurs haute performance, serveurs et stations de travail modernes, les principaux fabricants — Samsung Electronics, SK Hynix et Micron Technology — ont confirmé qu’ils poursuivront la fabrication de DDR4 pour répondre aux besoins des secteurs industriels et des marchés où la migration vers DDR5 n’est pas encore réalisable.
Le maintien de la production DDR4 s’explique par une demande stable dans les environnements industriels et embarqués. Cette mémoire est devenue un standard reconnu dans les applications industrielles, de télécommunications, systèmes embarqués et matériels spécialisés, où la stabilité, la compatibilité à long terme et les coûts maîtrisés priment sur les dernières avancées en termes de performance.
Dans ces secteurs, la durée de vie des produits est généralement plus longue que dans le domaine de la consommation courante. De nombreux fabricants s’appuient sur des plateformes certifiées qui ne sont pas mises à jour tous les ans, rendant la disponibilité continue de DDR4 essentielle.
Alors que DDR5 offre une bande passante plus grande, une consommation moindre par bit et une meilleure évolutivité, son adoption reste variable : sa validation progresse lentement dans les serveurs critiques et le matériel de défense. Dans les ordinateurs de bureau et portables de gamme basse ou moyenne, DDR4 demeure plus abordable et suffisante pour les besoins en performance. Enfin, dans l’industrie, la fiabilité éprouvée de DDR4 fait souvent figure de priorité par rapport à la vitesse.
Les analystes estiment que le coût compétitif de DDR4 continuera à jouer un rôle clé, notamment sur les marchés émergents et dans les systèmes ne nécessitant pas une performance maximale. La poursuite de la production jusqu’en 2026 permettra aux fabricants de maximiser leur retour sur investissement sur des lignes de production matures, tout en exploitant la demande résiduelle importante.
Parallèlement, Samsung, SK Hynix et Micron élargiront leur production de DDR5 et exploreront les technologies de mémoire non volatile et HBM (High Bandwidth Memory) pour l’intelligence artificielle et l’informatique haute performance. L’équilibre entre maintien des lignes de fabrication et accélération de la transition technologique reste essentiel dans un marché où la capacité de production et les prix fluctuent en fonction de la demande mondiale.
Questions fréquentes :
– Pourquoi certaines entreprises n’ont-elles pas encore migré vers DDR5 ? La transition nécessite de redessiner les cartes mères, de mettre à jour les processeurs et de valider de nouvelles plateformes, ce qui représente un coût et un risque pour des environnements favorisant la stabilité.
– Dans quels secteurs DDR4 est-elle principalement utilisée ? Industrie, télécommunications, défense, systèmes embarqués, signalisation numérique, stockage et contrôle industriel.
– Le prix de DDR4 va-t-il continuer à baisser ? Probablement, mais il pourrait aussi se stabiliser ou augmenter légèrement si la production diminue avant 2026.
– Peut-on utiliser DDR4 et DDR5 dans le même système ? Non, ces standards sont incompatibles physiquement et électriquement ; ils nécessitent des cartes mères et des contrôleurs de mémoire spécifiques.