La Commission Fédérale des Communications (FCC) a donné son feu vert à SpaceX pour offrir des services de connectivité directe aux appareils mobiles via son réseau de satellites Starlink. Cette approbation marque un jalon important, car c’est la première fois qu’un opérateur de satellites et une entreprise de télécommunications reçoivent une autorisation réglementaire pour fournir une couverture mobile depuis l’espace.
La décision permet à SpaceX de progresser dans sa collaboration avec T-Mobile, dans le but d’étendre la connectivité mobile par satellites dans les zones sans couverture terrestre, connues sous le nom de « zones mortes ».
« La Commission a reconnu que la connectivité de satellite à dispositif peut fournir des avantages d’intérêt public essentiels, y compris la connectivité ubiquitaire, l’accès aux services d’urgence 911 dans des zones éloignées, des avancées technologiques et une utilisation innovante du spectre », a expliqué la FCC dans sa résolution.
Un pas vers la connectivité globale
L’approbation intervient après plus de deux ans de démarches réglementaires. SpaceX pourra utiliser les fréquences cellulaires de T-Mobile à travers sa constellation de satellites de deuxième génération (Gen2 Starlink), qui opérera en orbites basses, entre 340 et 360 kilomètres d’altitude, utilisant les fréquences Ku-, Ka-, E- et V-band.
Cependant, la FCC a conditionné les opérations de SpaceX en dessous des 400 kilomètres à une coordination physique réussie avec la NASA, afin de protéger la Station Spatiale Internationale (ISS), ses véhicules visiteurs et les fenêtres de lancement des missions scientifiques de l’agence spatiale.
Bien que SpaceX ait reçu l’autorisation pour opérer 7 500 satellites dans ces orbites, sa demande pour déployer plus de 22 400 satellites supplémentaires a été mise en attente.
Soutien en cas d’urgence et défis de la concurrence
Le partenariat entre SpaceX et T-Mobile, annoncé en août 2022, a pour but de fournir une connectivité mobile partout aux États-Unis, éliminant les zones sans couverture. Le mois dernier, les deux sociétés ont reçu une autorisation temporaire pour utiliser les satellites Starlink et fournir une couverture directe aux appareils mobiles en Caroline du Nord, une région gravement touchée par l’ouragan Helene.
Cependant, le déploiement du service fait face à l’opposition. AT&T et Verizon, concurrents directs de T-Mobile, ont demandé à la FCC de retarder les plans de SpaceX, arguant qu’ils pourraient nuire à leurs réseaux de bande large mobile. Ces compagnies, qui ont des alliances avec AST SpaceMobile, prévoient d’offrir une couverture totale en Amérique du Nord à travers des services de messagerie depuis l’espace.
SpaceX, de son côté, a assuré que ses opérations n’interféreraient pas avec les réseaux de ses concurrents et a qualifié les objections de tactiques pour entraver son déploiement.
Un an d’exclusivité avec T-Mobile
Elon Musk, fondateur de SpaceX, a récemment confirmé que Starlink fournirait un accès à Internet mobile exclusivement à T-Mobile aux États-Unis pendant un an. Ce mouvement souligne l’engagement des deux sociétés à diriger la connectivité mobile depuis l’espace, établissant un précédent pour de futures innovations dans les télécommunications par satellite.
L’approbation de la FCC représente non seulement une avancée technologique, mais aussi une opportunité de démocratiser l’accès à Internet dans les zones reculées, élargissant la portée des communications sur tout le territoire américain.
Références : documents de la FCC