Des chercheurs chinois, en collaboration avec l’Université de la Ville de Hong Kong, ont dévoilé une avancée qui pourrait représenter un tournant décisif dans la course mondiale pour la norme de télécommunications 6G. Il s’agit du premier chip “toutes fréquences” au monde, capable d’intégrer l’intégralité du spectre radio, du 0,5 jusqu’à 115 gigahertz, en un seul composant.
Jusqu’à présent, il fallait recourir à jusqu’à neuf systèmes radio distincts pour couvrir différentes bandes de fréquence. Cette nouvelle conception élimine cette fragmentation, marquant un pas important vers la miniaturisation et l’intégration, avec un format d’à peine 11 × 1,7 millimètres.
Performances sans précédent
Le chip permet des taux de transmission mobiles supérieurs à 100 gigabits par seconde (Gbps). Pour mieux comprendre :
- En zone rurale aux États-Unis, la vitesse moyenne mobile tourne autour de 20 mégabits par seconde (Mbps).
- Ce nouveau chip multiplie cette capacité par 5 000 fois.
Avec cette bande passante, il serait possible de :
- Télécharger un film en 8K en quelques secondes.
- Transférer d’énormes volumes de données en temps réel.
- Stimuler des applications avancées telles que la réalité étendue (XR), la chirurgie à distance ou les véhicules autonomes interconnectés.
La clé : architecture “toutes fréquences”
Traditionnellement, chaque gamme de fréquences nécessitait des composants et un matériel spécifiques, ce qui augmentait la complexité et la consommation énergétique. L’architecture “toutes fréquences” rassemble toutes les bandes dans un seul système, offrant des avantages décisifs :
- Moins de complexité technique dans les appareils mobiles et l’infrastructure.
- Réduction de la consommation d’énergie, un facteur critique pour la durabilité des réseaux.
- Simplification de l’infrastructure réseau, réduisant les coûts de déploiement et de maintenance.
- Une meilleure facilitation de la connexion de milliards de dispositifs de l’Internet des Objets (IoT).
Une avancée stratégique de la Chine dans la course au 6G
Bien que le déploiement du 5G se poursuive mondialement, les grandes puissances technologiques travaillent déjà au développement du 6G. Les analystes prévoient que les premières réseaux commerciaux pourraient voir le jour vers 2030.
Avec ce chip, la Chine envoie un message clair : non seulement elle souhaite mener la prochaine génération de connectivité, mais aussi fixer les standards mondiaux. Cet avancement pourrait conférer au pays un avantage significatif face à des rivaux tels que les États-Unis, la Corée du Sud, le Japon ou l’Union européenne.
Conclusion
Le chip “toutes fréquences” n’est pas un simple détail technique. Il se profile comme une structure centrale des futures réseaux 6G, qui devront être ultrarápides, efficaces et déployables universellement. Si cette technologie parvient à une production massive dans les prochaines années, la Chine pourrait occuper une position dominante dans la conception et le contrôle de l’infrastructure mondiale de communications.
Au-delà de la vitesse, la question cruciale sera de savoir quelle nation définira les règles du jeu pour la connectivité future.
Questions fréquentes (FAQ)
Que signifie que le chip soit “toutes fréquences” ?
Il peut fonctionner sur toute la plage de fréquences de 0,5 à 115 GHz sans nécessiter plusieurs systèmes séparés, simplifiant ainsi l’architecture et améliorant l’efficacité.
En quoi ce chip est-il plus rapide que le 5G actuel ?
Le 5G offre des vitesses jusqu’à 10 Gbps dans des conditions optimales. Le chip 6G dépasse les 100 Gbps, multipliant la capacité par dix.
Quand le 6G sera-t-il disponible pour le grand public ?
Les premières réseaux commerciaux sont attendus vers 2030, bien que des essais et prototypes débuteront bien avant.
Quelles applications bénéficieront davantage du 6G ?
Parmi elles : la réalité augmentée et virtuelle en temps réel, la télémédecine avancée, l’IoT massif, les jumeaux numériques industriels et les communications sécurisées de nouvelle génération.
via : igorslab. Image de AI free images.