IBM et Pasqal ont annoncé de nouveaux progrès dans leur collaboration pour développer des cadres intégrés de superordinateurs axés sur le quantique. Ce partenariat s’appuiera sur Qiskit, reconnu comme l’un des logiciels quantiques les plus avancés au monde, avec l’objectif d’intégrer des ressources quantiques et classiques pour des flux de travail à haute performance (HPC).
Un modèle unifié pour l’informatique hybride
L’initiative cherche à créer un modèle de programmation unifié qui facilite l’interopérabilité entre différents types de matériel informatique quantique et classique. Ce modèle englobera les ordinateurs quantiques de prochaine génération d’IBM, les dispositifs d’atomes neutres de Pasqal et des ressources classiques telles que les CPU et les GPU. L’objectif est de permettre aux utilisateurs de sélectionner le matériel le plus approprié pour chaque tâche au sein d’un flux de travail cohérent, améliorant ainsi les performances et la facilité d’usage dans des applications complexes.
Georges-Olivier Reymond, PDG et co-fondateur de Pasqal, a souligné l’importance de cet effort : « Notre collaboration avec IBM marque un jalon crucial pour intégrer le quantique avec des ressources classiques, permettant aux développeurs et aux utilisateurs finaux de choisir les ressources les plus appropriées pour chaque tâche informatique spécifique. »
De son côté, Jay Gambetta, vice-président d’IBM Quantum, a souligné que ce modèle sera flexible et agnostique au matériel, ouvrant la porte à de nouveaux algorithmes et applications hybrides en supercalcul quantique : « Avec cette approche unifiée, nous redéfinirons le paysage de l’informatique. »
Accès au matériel de Pasqal via Qiskit
Comme premier pas dans cette collaboration, les utilisateurs du kit de développement logiciel (SDK) de Qiskit pourront prochainement accéder au matériel quantique de Pasqal. Cet accès permettra aux développeurs, chercheurs et organisations d’explorer des applications quantiques dans des environnements de HPC avec plus de polyvalence.
Pasqal, connue pour développer des processeurs quantiques basés sur des atomes neutres organisés en réseaux 2D et 3D, cherche à tirer parti de cette technologie pour offrir un avantage quantique pratique qui résolve des problèmes réels. Depuis sa fondation en 2019, Pasqal a levé plus de 140 millions d’euros pour avancer dans ce domaine.
Un engagement envers l’innovation et l’accès ouvert
Les deux entreprises ont réitéré leur engagement envers les principes d’accès ouvert. Ce projet ne cherche pas seulement à démocratiser l’utilisation des technologies quantiques, mais aussi à encourager la collaboration entre les centres de HPC et les fournisseurs de matériel quantique.
Dans un monde où les défis informatiques sont de plus en plus complexes, cette collaboration promet d’ouvrir de nouvelles possibilités pour la recherche et le développement dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, la simulation de matériaux et l’optimisation industrielle. IBM et Pasqal voient dans la superinformatique centrée sur le quantique un outil clé pour aborder les défis mondiaux et débloquer de nouvelles applications dans le domaine du HPC.
À propos d’IBM et de Pasqal
IBM est un leader dans les solutions de cloud hybride, d’intelligence artificielle et de calcul quantique, avec des clients dans plus de 175 pays. Sa plateforme de cloud hybride a transformé des secteurs clés tels que les services financiers, les télécommunications et la santé.
Pasqal, pour sa part, se spécialise dans les processeurs quantiques basés sur des atomes neutres et bénéficie du soutien d’une équipe fondée par des chercheurs de renom, y compris le lauréat du Prix Nobel de Physique 2022, Alain Aspect.