CaliberMRI présente qDisc, un nouveau fantôme quantitatif pour amener l’IRM à l’ère de l’IA

CaliberMRI présente qDisc, un nouveau fantôme quantitatif pour amener l'IRM à l'ère de l'IA

CaliberMRI, société spécialisée dans la standardisation de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), a annoncé le lancement de qDisc (Standardisation Quantitative de Compartiment d’Imagerie Double Standardisée) Modèle 141, un nouveau fantôme de référence conçu pour fonctionner avec le classique fantôme moyen de l’ACR (American College of Radiology). Son objectif : transformer un simple contrôle de qualité de routine en un outil beaucoup plus puissant, capable de générer des métriques quantitatives prêtes pour la recherche avancée et l’intelligence artificielle (IA).

D’une validation visuelle simple à des métriques quantitatives complètes

Traditionnellement, le fantôme ACR était utilisé dans les hôpitaux et centres d’imagerie pour vérifier, principalement de manière qualitative, que le scanner IRM fonctionne conformément aux standards de l’ACR : géométrie, résolution spatiale, uniformité, contraste de base, etc.

Le nouveau qDisc Modèle 141 s’intègre directement dans ce même flux de travail : il se scanne en même temps que le fantôme ACR et, en un seul plan, permet d’obtenir des valeurs de référence pour quatre paramètres clés de l’IRM quantitative (qMRI) :

  • T1 (temps de relaxation longitudinale)
  • T2 (temps de relaxation transverse)
  • ADC (coefficient de diffusion apparent)
  • Densité des protons (PD)

Cette combinaison permet aux centres d’évoluer de la simple inspection visuelle à une mesure numérique précise de la réponse du scanner, élément essentiel pour comparer des résultats entre différentes machines, établissements ou protocoles, ou pour entraîner des modèles d’IA avec des données cohérentes.

Thermomètre intégré et analyse automatisée

Le qDisc intègre également le thermomètre LC lisible par RM breveté par CaliberMRI, permettant de connaître précisément la température du fantôme lors de l’acquisition. Ceci est crucial, car des paramètres tels que T1 et T2 dépendent de la température : si celle-ci n’est pas contrôlée, les valeurs de référence peuvent varier et perdre leur utilité comparative.

Toutes les données recueillies sont traitées avec qCal-MR®, le logiciel d’assurance qualité (QA) / contrôle qualité (QC) automatisé de CaliberMRI, qui analyse les images, extrait les métriques quantitatives et génère des rapports prêts pour les physiciens médicaux, radiologues ou équipes de recherche. Cela permet de réduire le travail manuel et de minimiser les erreurs d’interprétation.

Selon l’entreprise, le qDisc est conçu comme une “couche supplémentaire” aux contrôles ACR existants : il ne remplace pas les fantômes complets de la société, mais sert de point d’entrée pratique pour les centres souhaitant commencer à standardiser la qMRI sans bouleverser leurs routines.

Une étape clé vers l’harmonisation de la qMRI (et de l’IA en imagerie médicale)

Cette annonce intervient à un moment où la IRM quantitative devient un élément fondamental de la recherche clinique et de l’IA médicale. Pouvoir comparer T1, T2 ou ADC entre différentes machines, hôpitaux et pays est crucial pour construire des modèles robustes permettant :

  • de détecter précocement les maladies,
  • suivre l’évolution des traitements,
  • ou entraîner des algorithmes d’IA avec des données multi-paramètres de haute qualité.

CaliberMRI souligne que ses plateformes de fantômes et logiciels supportent plus de 45 modèles et fabricants de scanners, depuis des appareils de 0,064 T jusqu’à 7 T, faisant d’elles une infrastructure adaptée aux études multicentriques et aux grands consortiums.

Basée à Boulder (Colorado), l’entreprise collabore depuis plusieurs années avec des organismes tels que NIST, RSNA et ISMRM pour le développement de standards et de fantômes de référence. Ses produits sont cités dans plus de 200 articles et résumés scientifiques liés à la qMRI.

Contexte : pourquoi la standardisation en IRM est-elle si essentielle à l’ère de l’IA ?

Dans de nombreux hôpitaux, l’IRM reste principalement une procédure qualitative : le radiologue interprète l’image et prend des décisions en fonction de son expérience. Cependant, l’intérêt pour des mesures quantitatives reproductibles — telles que T1, T2 ou ADC — ne cesse de croître, car elles permettent :

  • de comparer des études longitudinales du même patient,
  • d’homogénéiser les critères entre centres,
  • et d’alimenter des systèmes d’aide à la décision clinique basés sur l’IA.

Le problème réside dans le fait que ces valeurs peuvent varier considérablement d’un scanner à l’autre, selon les protocoles et les fabricants si l’acquisition et la calibration ne sont pas strictement contrôlées. C’est dans ce contexte que les fantômes quantitatifs jouent un rôle crucial : ils fournissent des “vérités de référence” pour valider que l’appareil mesure ce qu’il doit mesurer.

Ainsi, des solutions comme qDisc facilitent la validation en preuve de routine au quotidien, en permettant d’utiliser les scans ACR déjà réalisés pour des raisons réglementaires ou de maintien de la qualité.

RSNA 2025, vitrine incontournable

CaliberMRI présentera le qDisc et sa gamme complète de fantômes quantitatifs lors du congrès RSNA, qui se tiendra à Chicago du 30 novembre au 3 décembre, sur le stand 7610 du Hall Nord. La RSNA est l’un des événements majeurs de l’année en imagerie médicale, servant souvent de baromètre pour les tendances en radiologie et IA appliquée à l’image.

De la physique médicale à l’IA clinique

Bien que cette annonce soit principalement destinée aux physiciens médicaux et responsables qualité en radiologie, ses implications sont plus larges :

  • Pour les centres de recherche, c’est une façon simple de garantir la comparabilité des données IRM générées par différents groupes.
  • Pour les hôpitaux et réseaux de santé, cela représente un outil d’audit interne et d’homogénéisation du parc de scanners.
  • Pour les entreprises développant de l’IA pour l’imagerie médicale, disposer de jeux de données bien calibrés et traçables est presque une condition préalable pour passer de prototypes à des produits réglementés.

Le qDisc s’inscrit donc dans une tendance plus générale : faire passer la radiologie d’une pratique “artisanale” à une approche plus mesurable, standardisée et exploitable par des algorithmes d’apprentissage automatique, sans perdre de vue le contexte clinique.

CaliberMRI insiste sur le fait que ce nouveau fantôme n’est qu’un premier pas. De nombreux centres se dirigeront vers des plateformes plus complètes de qMRI, intégrant davantage de paramètres, de géométries et de scénarios d’utilisation. Mais ce que marque cette initiative, c’est la capacité à intégrer la quantification et la préparation à l’IA dans les contrôles de routine, sans nécessité de redéfinir entièrement les flux de travail.

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