Depuis deux ans, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) intensifie sa surveillance de l’empreinte environnementale du secteur numérique. L’organisme a débuté la compilation de données auprès des quatre principaux opérateurs télécoms en 2020 et présente les résultats dans son enquête annuelle intitulée « Pour un numérique soutenable ». La plus récente édition de cette enquête, datée de mars 2024, a inclus des informations provenant des fabricants de terminaux et des gestionnaires de centres de données, ainsi qu’une évaluation de la consommation électrique des box internet et autres appareils connectés.
L’année 2025 marque une étape supplémentaire dans les efforts d’évaluation environnementale avec l’inclusion des équipementiers de réseaux mobiles. Ces derniers devront fournir des données relatives à l’éco-conception et l’empreinte écologique de leurs équipements pour la prochaine édition de l’enquête. Cet ajout fait suite à une décision homologuée le 5 février 2025 qui étend la collecte à ces acteurs. L’enquête de 2026 apportera encore plus de nouveautés en se concentrant notamment sur l’impact de la fabrication de la fibre optique.
Outre la contribution des opérateurs de centres de données et des fournissons de terminaux, désormais traditionnelle, l’Arcep recueillera également des données plus détaillées sur divers équipements numériques tels que les téléviseurs, ordinateurs portables et tablettes. Elle évaluera aussi les émissions liées aux fuites de fluides frigorigènes ainsi que l’artificialisation des terrains causée par les centres de données, en prenant en compte les derniers indicateurs définis par la Commission européenne.
Ces changements en matière de collecte d’informations sont le fruit d’une concertation avec les parties prenantes et ont été proposés lors d’une consultation publique. En tout, une dizaine de contributions de diverses entreprises et fédérations sont parvenues à l’Arcep. Ces derniers, conformément à la nouvelle réglementation, doivent transmettre leurs données à l’Arcep au plus tard le 31 mars 2025.
L’enquête « Pour un numérique soutenable » a pour ambition de fournir des informations claires sur les impacts du numérique. Elle vise à faire prendre conscience des implications environnementales aux utilisateurs et professionnels du secteur et à orienter les actions des entreprises vers les solutions les plus vertueuses en termes d’empreinte écologique.
Enfin, l’Arcep continue de renforcer son implication dans la transition écologique du numérique, comme en témoignent les interventions législatives qui ont suivi le lancement de son initiative en juin 2020. À la suite d’ateliers et de discussions, 42 contributions écrites ont nourri un rapport intégrant 11 propositions pour harmoniser l’essor numérique avec la préservation de l’environnement. La « loi Chaize » et la loi « SREN » ont par la suite octroyé davantage de pouvoirs à l’Arcep pour collecter des données environnementales provenant d’un éventail plus large d’acteurs incluant désormais les fournisseurs d’informatique en nuage.
Pour de plus amples informations sur les mesures prises et les données collectées dans le cadre du suivi environnemental du secteur numérique, l’Arcep invite à consulter le dossier détaillé disponible sur son site web.
Source d’information: Arcep.fr
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