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Arcep favorise des réseaux écoresponsables pour un futur durable

Une récente étude menée conjointement par l’Arcom, l’Arcep et l’ADEME vient de révéler, pour la première fois, l’impact environnemental significatif des usages audiovisuels des Français. Le rapport, soutenu par les analyses du cabinet I Care by Bearing Point, s’intéresse aux émissions liées à l’exploitation des terminaux, des réseaux et des centres de données.

L’empreinte carbone associée à l’utilisation de la télévision, de la radio, de la vidéo à la demande, du streaming audio et vidéo ainsi que des plateformes de partage de vidéo est non négligeable. Elle constitue 2,9 % de la consommation électrique de la nation, soit 13 térawattheures (TWh), et 0,9 % de son empreinte carbone globale, représentant quelque 5,6 millions de tonnes d’équivalent CO2.

L’étude pointe du doigt les terminaux, en particulier les téléviseurs, comme les principaux contributeurs à ces impacts environnementaux. Ils incarnent entre 72 % et 90 % des effets néfastes, suivis des réseaux (9 % à 26 %) et des centres de données (1 % à 3 %). Plus spécifiquement, les réseaux fixe et mobile sont à l’origine de presque 95 % de l’impact carbone des réseaux, alors que la TNT et la radio ne comptent que pour les 5 % restants.

Notamment, la TV linéaire, la plus regardée sur téléviseur et représentant 70 % des usages vidéo, a le plus lourd impact environnemental, en grande partie à cause de l’impact de la production des terminaux.

Le visionnage de contenus vidéo voit son empreinte carbone augmenter jusqu’à 25 % en cas de publicités, particulièrement si ces dernières sont diffusées de manière programmatique.

Si aucune mesure n’est prise, l’empreinte carbone des usages audiovisuels pourrait s’accroître de 30 % d’ici 2030. À l’inverse, le recours à des mesures d’écoconception et de sobriété pourrait la réduire d’un tiers. Parmi les actions proposées, on compte la durabilité et la réparabilité accrue des appareils, une démarche d’écoconception des services et une sobriété numérique qui prônerait des paramètres moins énergivores et limiterait les stratégies intrusives de captation de l’attention.

Cette étude offre une palette de leviers d’action destinés à tous les acteurs du secteur audiovisuel, encourageant ainsi une prise de conscience collective pour diminuer l’impact environnemental de nos usages numériques.
Source d’information: Arcep.fr