L’Arcep, régulateur français des télécoms, est mise à l’honneur dans un rapport intitulé « Mesurer l’impact environnemental du numérique – étude du cas Arcep » publié conjointement par la Banque mondiale et l’Union internationale des télécommunications (UIT). Ce document met en lumière l’approche précurseur de l’Arcep dans l’évaluation de l’impact environnemental du secteur numérique, une démarche entamée en 2019 et saluée à l’international.
Le rapport souligne le fait que, bien que près de 40% des régulateurs nationaux soient désireux d’appréhender l’empreinte environnementale du numérique, moins de 20% d’entre eux ont les moyens de collecter les données nécessaires. Dans cette optique, la Banque mondiale et l’UIT appellent à une initiative globale dans le cadre du « Green Digital Action » de la COP29 pour une action collective vers la réduction de l’empreinte environnementale des technologies de l’information et de la communication (TIC).
La méthode multicritère adoptée par l’Arcep est également mise en avant, dépassant la seule empreinte carbone pour intégrer l’utilisation de ressources rares, la consommation d’eau et les processus de recyclage. Selon ces institutions, la « régulation par la donnée » et la transparence des informations sont cruciales pour des décisions éclairées et pour sensibiliser le public aux enjeux environnementaux du secteur.
Le 12 mars 2025, lors d’un webinaire organisé par la Banque mondiale et l’UIT, plusieurs acteurs majeurs du domaine ont débattu autour de cette étude de cas, incluant des régulateurs du Brésil, d’Afrique du Sud et de Zambie. L’Arcep a pris part à cet événement par l’intermédiaire de Xavier Merlin, membre du collège de l’Arcep, et Anne Yvrande-Billon, Directrice à la Direction Economie, marchés et numérique de l’Arcep.
Dans un mouvement de soutien à l’UIT, l’Arcep présidera un groupe de travail nommé « Sub-group on National Greenhouse Gas Emission Monitoring Indicators », mené par Loïs Ponce, chargée de mission à l’Arcep. Ce groupe se voue à l’élaboration d’un rapport définissant des indicateurs environnementaux harmonisés pour le TIC.
La présidente de l’Arcep, Laure de La Raudière, exprime sa fierté face à cette reconnaissance internationale, affirmant la volonté de l’Autorité de prolonger et amplifier ses efforts pour un secteur numérique responsable, face à l’augmentation des usages tirés notamment par l’intelligence artificielle et les impératifs de durabilité.
Le rapport, qui documente l’expérience de l’Arcep en matière de suivi environnemental du numérique, est dorénavant accessible, réaffirmant le rôle de l’Autorité en tant que guide pour les régulateurs souhaitant emprunter une voie plus durable.
Source d’information: Arcep.fr