AMD et Google Cloud renforcent leur alliance avec de nouvelles instances C4D et H4D pour concurrencer sur le marché du cloud haute performance.

AMD EPYC : La révolution silencieuse au cœur des bases de données mondiales

Google Cloud et AMD lancent de nouvelles instances C4D et H4D pour l’intelligence artificielle et le calcul haute performance

La technologie du cloud continue d’évoluer rapidement, alimentée par la demande croissante de performances, d’efficacité énergétique et de soutien à des charges de travail de plus en plus exigeantes. Dans ce cadre, Google Cloud et AMD ont annoncé le lancement conjoint de nouvelles instances C4D et H4D, basées sur les processeurs AMD EPYC de 5ème génération, visant à offrir des performances de pointe pour les environnements d’intelligence artificielle (IA), d’analyse de données et de calcul haute performance (HPC).

Ces nouvelles machines virtuelles (VMs) représentent un avancement significatif tant en matière de capacité que d’efficacité. Selon des chiffres communiqués par Google, les C4D permettent jusqu’à 80% de performances supplémentaires par vCPU par rapport aux générations précédentes, tandis que les H4D sont optimisées pour les grands clusters HPC, atteignant un bande passante réseau RDMA de 200 Gbps.

Concurrence directe avec AWS et Azure

Cette initiative positionne Google Cloud comme un acteur plus dynamique dans la bataille du marché de l’infrastructure cloud, en particulier face à AWS et Microsoft Azure. Avec une croissance estimée à plus de 15% par an pour les services cloud à haute performance, ces nouvelles instances s’adressent aussi bien aux entreprises numériques qu’aux grandes corporations qui migrent leurs applications critiques vers le cloud.

Raúl Aledo, CEO du Groupe Aire (spécialiste de l’infrastructure cloud en Europe), souligne que "l’avancement d’instances optimisées comme C4D et H4D confirme que la différenciation sur le marché cloud ne repose plus uniquement sur le prix, mais également sur la capacité de personnaliser et d’évoluer en fonction des besoins de chaque entreprise".

C4D : Performance générale pour les environnements d’affaires

Conçues pour des charges de travail générales et des tâches d’inférence d’IA, les instances C4D se distinguent par leur fréquence d’horloge élevée (jusqu’à 4,1 GHz) et des configurations flexibles allant de 2 à 384 vCPU avec jusqu’à 3 To de mémoire DDR5. Elles sont particulièrement adaptées aux bases de données, serveurs web, caches et microservices, offrant une amélioration de 55% des requêtes par seconde dans MySQL et jusqu’à 80% d’efficacité supplémentaire pour les serveurs web par rapport aux C3D.

H4D : Performances élevées pour la science et l’ingénierie

Les nouvelles instances H4D offrent plus de 12 000 GFLOPS par nœud, un bande passante mémoire dépassant les 950 Go/s et sont conçues pour évoluer jusqu’à des dizaines de milliers de cœurs, idéales pour les simulations scientifiques, l’analyse de données complexes et un entraînement massif en IA. Selon Altair, son logiciel Radioss pour les simulations d’impact a enregistré une amélioration de 360% en performance avec les H4D, ouvrant de nouvelles possibilités dans des secteurs tels que l’automobile, l’aérospatial ou la biomedicine.

Cloud hybride et optimisation des coûts

Ce partenariat renforce également la stratégie de Google pour consolider son modèle d’infrastructure hybride et évolutive, notamment avec l’arrivée de solutions bare-metal et un stockage optimisé avec Hyperdisk Exapools, destinés à de grands clusters d’IA nécessitant d’exabytes de données et plusieurs to de performance.

Ces innovations arrivent à un moment crucial : alors que les grandes entreprises technologiques cherchent à optimiser leurs infrastructures et leurs coûts, ces nouvelles options permettent aux clients de combiner des performances de pointe avec une réduction du TCO, offrant ainsi un avantage concurrentiel important.

Disponibilité

Les instances C4D et H4D sont disponibles en version bêta depuis cette semaine et devraient être déployées dans des régions mondiales en version générale d’ici la fin de l’année 2025.

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