Action1 ajoute Linux à sa plateforme et aspire à devenir le tout-en-un du patching automatique en entreprise

Guide complet pour améliorer la sécurité sous Linux

Action1, fournisseur de solutions de gestion autonome des points de terminaison (AEM), déjà implanté dans de nombreuses entreprises du Fortune 500, franchit une étape clé dans sa stratégie : la plateforme intègre désormais une compatibilité totale avec Linux, devenant ainsi une solution unifiée de gestion et de déploiement de correctifs pour Windows, macOS, et désormais Linux.

Cette annonce, dévoilée depuis Houston, renforce l’engagement de la société à simplifier la vie des équipes IT et des MSSP (fournisseurs de services managés et de sécurité), confrontés à des environnements de plus en plus hétérogènes et distribués.

Une interface unique pour Windows, macOS et Linux

Jusqu’à présent, de nombreuses organisations devaient multiplier les outils pour couvrir l’ensemble de leur parc informatique : solutions RMM classiques pour Windows, utilitaires spécifiques pour macOS, et dans le cas de Linux, scripts maison ou gestionnaires de paquets propres à chaque distribution.

Avec cette nouvelle version, Action1 déploie un agent pour Linux permettant de :

  • Répertorier et évaluer les vulnérabilités en temps réel.
  • Gérer et déployer les correctifs du système d’exploitation.
  • Automatiser les mises à jour des applications tierces.

Le tout depuis la même console cloud que celle utilisée pour Windows et macOS. La société parle d’un « single pane of glass » pour visualiser et intervenir sur l’état de sécurité de tous les points de terminaison, indépendamment de leur système d’exploitation.

Pour les grandes entreprises réparties dans plusieurs pays et comportant de nombreuses unités, cette vue consolidée n’est pas seulement un avantage opérationnel : elle facilite également la production de rapports de conformité pour les audits, les cadres réglementaires ou les certifications de sécurité.

Le déploiement de correctifs devient plus facile… surtout avec l’automatisation

Un message central d’Action1 est que le correctif manuel n’est plus viable, ni en termes de rapidité ni en termes de sécurité. La nouvelle version permet aux équipes IT de définir des politiques et des « anneaux » de déploiement, et le système se charge du reste.

La plateforme introduit une logique améliorée de update rings qui permet de :

  • Valider les correctifs en priorité sur des groupes pilotes.
  • Mesurer l’impact et détecter d’éventuels problèmes.
  • Étendre de façon contrôlée et traçable le déploiement.

Ce mode opératoire cherche à équilibrer la rapidité — essentielle face à une vulnérabilité critique — et la stabilité, afin d’éviter qu’un correctif mal testé ne provoque une interruption massive des services.

Selon Mike Walters, président et cofondateur d’Action1, en cas de vulnérabilité critique, les équipes IT « ne devraient pas se préoccuper de comment obtenir ou déployer le correctif à grande échelle ».

Une sécurité renforcée : scripts signés et moindre friction avec les pare-feux

Le lancement intègre également des améliorations destinées aux environnements soumis à des exigences strictes de conformité.

D’une part, Action1 autorise désormais l’application de politiques de signature numérique obligatoire pour les scripts PowerShell. Cela aide les organisations opérant sous des réglementations strictes à s’assurer que seuls des scripts vérifiés et de confiance sont exécutés, réduisant ainsi le risque d’attaques par mouvement latéral ou d’exploitation d’outils légitimes.

D’autre part, la plateforme facilite la connectivité : l’agent communique par défaut via le port 443, utilisé pour le trafic HTTPS, minimisant la nécessité d’ouvrir d’autres ports sur les pare-feux d’entreprise et diminuant ainsi la friction avec les équipes réseau et sécurité.

Un catalogue de logiciels élargi avec un référentiel privé

La gestion des applications tierces reste l’un des défis majeurs dans toute stratégie de déploiement de correctifs. Chaque fournisseur ayant ses propres mises à jour et ses installateurs, il devient difficile de tout maintenir à jour.

Action1 enrichit désormais son référentiel avec 27 nouveaux paquets destinés à Windows et 10 autres pour macOS, renforçant sa capacité à couvrir un éventail plus large de software couramment utilisé en environnement professionnel.

La société précise que ce référentiel est privé et géré en interne, évitant la dépendance à des sources communautaires moins contrôlées telles que Winget. Pour les organisations particulièrement sensibles à la chaîne d’approvisionnement logiciel, cela constitue un avantage non négligeable.

Conçu pour les grandes entreprises… avec une entrée gratuite

Bien que l’approche s’adresse principalement aux grandes entreprises et MSSP, Action1 propose une version gratuite pour les premiers 200 points de terminaison, sans limitation de fonctionnalités. Cela permet à de nombreuses organisations de tester la plateforme en conditions réelles — ou de couvrir de petites filiales ou sites — sans coût immédiat.

La société rappelle également que son infrastructure est cloud-native, conçue pour évoluer jusqu’à des millions d’appareils, et qu’elle détient des certifications de sécurité telles que SOC 2 et ISO 27001, deux garanties de plus en plus exigées par les fournisseurs intégrés dans la chaîne de sécurité d’une entreprise.

Une évolution en phase avec la réalité hybride des endpoints

L’élargissement vers Linux n’est pas anecdotique. Dans de nombreux secteurs, du bancaire à l’industriel ou l’éducation, le poste Windows cohabite avec des flottes croissantes de Mac, ainsi que des serveurs et stations Linux, qu’ils soient en local ou dans le cloud.

Ce mélange pose un dilemme connu pour les équipes sécurité et système :

  • Gérer plusieurs outils distincts, avec une complexité accrue et un risque accru de « points morts ».
  • Ou abandonner la gestion fine de certaines plateformes, souvent Linux, laissée à des scripts ponctuels ou aux équipes DevOps.

Grâce au support natif de Linux, Action1 cherche à combler cette lacune et à se présenter comme une alternative unifiée aux RMM classiques et aux solutions de déploiement de correctifs fragmentées.

Les fondateurs, du monde de la conformité au patching autonome

Action1 a été fondée par Alex Vovk et Mike Walters, reconnus dans le secteur pour avoir notamment créé Netwrix, une entreprise de cybersécurité spécialisée dans l’audit et le contrôle des changements, devenue un acteur mondial de référence.

En 2025, Action1 a été classée parmi les entreprises à la croissance la plus rapide aux États-Unis selon Inc. 5000, un signe que le marché apprécie l’approche de l’éditeur : patching autonome, distribution P2P des mises à jour, évaluation en temps réel des vulnérabilités, et tout cela sans VPN.

Un message clair pour les équipes IT : moins de tâches répétitives, plus de focus stratégique

Face à un contexte de menace où chaque nouvelle zero-day illustre l’urgence d’un correctif rapide, Action1 promet de réduire le temps et l’effort consacrés aux tâches routinières, permettant aux équipes IT de se concentrer sur des projets à plus forte valeur ajoutée, comme l’amélioration de l’expérience employé ou la modernisation des infrastructures.

« Nous avons conçu Action1 pour des environnements professionnels complexes, hybrides et mondiaux », résume Walters. Selon lui, l’objectif est que la plateforme « fonctionne simplement » tout en dissimulant la complexité, sans obliger les administrateurs à maintenir des dizaines de scripts ou de processus manuels.

Il reste à voir comment le marché respondra et si d’autres fournisseurs de gestion de points de terminaison ou RMM suivront cette voie d’intégration et d’automatisation avancée. Pour l’instant, la démarche d’Action1 envoie un message clair : le correctif manuel appartient au passé, y compris pour Linux.


Questions fréquentes

Quels systèmes d’exploitation Action1 couvre-t-elle maintenant avec sa plateforme de patching autonome ?
Action1 assure la gestion et la mise à jour de Windows, macOS, et, avec cette nouvelle version, également pour les distributions Linux compatibles via son nouvel agent.

En quoi Action1 se différencie-t-elle des autres RMM ou outils de déploiement de correctifs traditionnels ?
Au-delà d’être cloud-native et capable de monter en charge jusqu’à des millions d’appareils, Action1 mise sur une automatisation avancée, la distribution P2P des correctifs, l’évaluation en temps réel des vulnérabilités sans VPN, et un référentiel privé de logiciels, limitant la dépendance aux sources communautaires.

Est-il possible d’évaluer Action1 sans frais en conditions réelles ?
Oui. La plateforme est gratuite pour les 200 premiers points de terminaison, sans limitation fonctionnelle, permettant une évaluation concrète ou la gestion de petites infrastructures durablement.

Quels bénéfices apporte la nouvelle compatibilité avec Linux pour une gestion hybride ?
Elle centralise l’inventaire, l’évaluation des vulnérabilités et le déploiement de correctifs pour Windows, macOS et Linux, via une seule console, limitant la complexité opérationnelle, les erreurs manuelles et évitant la multiplication des silos dans l’infrastructure.

le dernier